ESPRIT CRITIQUE

« Analyser les biais cognitifs « 

INTRODUCTION

Les objectifs : Apprendre à traiter l’information Prendre conscience de l’infobésité, avantages et inconvénients Développer sa capacité d’adaptation et de réflexion Apprendre à décider et développer son esprit critique

Coeur de l’atelier : Les biais cognitifs

Partie 1 – Définition :

Le mot « critique » vient du grec « Kritikos » = capable de juger, de discerner. 

Le terme « esprit » sous-entend un état permanent, comparable à un trait de caractère qui ne s’efface pas. 

→ L’esprit critique : tournure d’esprit propre à celui qui cherche à discerner le bien du mal, le vrai du faux. Exercer son esprit critique, c’est douter, remettre en cause, chercher la légitimité, le fondement. 

→ Plus une posture intellectuelle qu’une compétence.

Partie 2 – Développer mon esprit critique

  1. Comprenez comment vous fonctionnez :

Tout jugement humain est subjectif. Aussi, avant d’analyser ce qui vous entoure, commencez par prendre le temps de comprendre comment, vous, vous fonctionnez

  1. Aiguisez votre capacité à remettre les choses en question

Apprenez à ne pas considérer une information comme vraie avant de l’avoir étudiée vous-même, même si cela peut vous demander du temps et de l’énergie.

  1. Ne vous limitez pas à une seule option :

On est rarement limité(e) à un seul choix ou option. Par définition, toutes les informations qui nous arrivent sont incertaines parce qu’elles ne sont pas encore vérifiées.

Aussi, face à une problématique, ne négligez aucune hypothèse, déterminez toutes les solutions qui sont à votre portée mais essayez de les graduer selon leur degré de probabilité.

  1. Apprenez à raisonner

Face à une situation difficile ou complexe, adoptez une attitude constructive, ciblée et adaptée. Faites preuve de méthode et adoptez plus précisément un raisonnement « hypothéticodéductif » qui vous assurera à coup sûr de ne pas porter un jugement de façon inconsidérée.

Concrètement, à partir de votre croyance de départ, posez votre hypothèse. Puis identifiez et observez, en vous appuyant sur des connaissances et des contraintes pertinentes, les explications causales, vérifiables, qui en résultent. Cela vous permettra de conforter ou éventuellement de réévaluer votre hypothèse de départ

  1. Ouvrez-vous aux autres !

Aucune idée ou opinion n’est bonne ou mauvaise. Pour développer votre esprit critique, mettez-vous à la place des autres ou bien sollicitez leur avis.

 

En conclusion, adopter un esprit critique est important au travail. Mais également dans votre vie personnelle. Cette compétence se travaille, et ce, dans l’idéal, dès l’enfance pour apprendre dès le départ à raisonner par soi-même, à se forger sa propre opinion, à lutter contre les préjugés ou toute forme d’intolérance, etc.

Et cela est d’autant plus important en cette période marquée par une infobésité, où nous sommes surchargé(e)s d’informations et notamment de “Fake News” (ou fausses informations). Selon des chercheurs du MIT (Massachussets Institute Of Technology) une fausse nouvelle aurait 70% plus de chances d’être davantage relayée qu’une nouvelle vérifiée. Et elle circulerait en moyenne 6 fois plus vite !

Partie 3 – Types de raisonnement et biais cognitifs

Le raisonnement inductif : partir de faits concrets pour atteindre une idée plus générales

Le raisonnement déductif :  partir d’une idée générale pour atteindre une conséquence particulière

Le syllogisme : Léon est un chat. Or le chat est un mammifère, donc Léon est un mammifère

Le raisonnement pas analogie :une comparaison avec un élément plus frappant ou plus familier

Le raisonnement a fortiori: Ce qui est vrai pour A l’est encore plus pour B

Le raisonnement par l’absurde : On admet pendant un instant une thèse absurde pour montrer qu’elle conduit à une conséquence innaceptable

La pense glissante : Si on accepte A alors on finira par accepter 100 fois 1

Le raisonnement concessif : Admettre une partie de la thèse adverse pour mieux la réfuter ensuite.

Le raisonnement dialectique : Le plus mesuré. Plus structuré avec introduction, développement en plusieurs parties et une conclusion

Les types d’arguments : 

  • L’argument logique repose sur l’enchainement rationnel de deux propositions : l’auteur tire une conséquence logique de faits considérés comme établis. 
  • L’argument par analogie opère un rapprochement entre la thèse défendue (opinion abstraite) et un 

exemple concret. 

 Ex: La poésie est comme la danse, inutile et belle. 

  •  L’argument d’expérience est fondé sur l’observation du locuteur : s’appuyant sur son expérience, il dresse 

des constats qui lui semblent des vérités absolues. 

  •  L’argument d’autorité fonde la valeur d’une affirmation sur le propos d’une personnalité reconnue ou sur un texte de référence contestée. 

Ex: Comme le disait Valéry, la poésie est à la prose ce que la danse est à la marche. 

  • L’argument ad hominem consiste à réfuter une proposition en la rattachant au discrédit personnel de celui 

qui l’énonce ou de ceux qui la soutiennent. Ce type d’argument est fréquemment employé dans le discours polémique 

20 Biais cognitifs : document « Biais cognitifs » en fin de page